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La dernière vague
2 janvier 2013

Chaos

 

Chaos.

 Dis leur de partir s’il te plaît dis leur. Très loin, pitié loin de nous. Qu’est-ce qu’il se passe ? Je vois leurs ombres danser et je devine leurs orbites vides, lavez ce sang, lavez-le et partez. Il n’y a rien pour vous ici je ne peux rien faire vous savez je ne peux pas vous sauver. Alors épargnez-moi vos faciès suintants et vos mains dégoûtantes, je n’en veux pas, dis-leur que je n’en veux pas je ne veux que toi. Les mots dégoulinent, enlève les, ils sont là, crachés à mon visage, ils sont faux, ils sont faux, tu le sais toi aussi, c’est dans la nuit que les illusions prennent vie. Non, maintenant il y a du sang regarde, qui va venir le nettoyer maintenant ? Les mots sont venus cisailler mon poignet, mes entrailles et mon esprit. C’est le chaos, est-ce que tu le vois dans mon regard où même les larmes se sont perdues ? Non, je suis désolée je suis désolée je ne peux pas l’arrêter, arrête de pleurer, ne regarde plus ce spectacle désolant, s’il te plaît. Elle rit mais ce n’est pas elle tu le sais, lui il ne veut rien, son visage immonde se tord de plaisir dégoûtant quand cela ondule. Regarde plutôt cet amas d’ombres, regarde comme elles s’entassent et s’enfoncent dans leur faux-semblants et leur malheur ridicule. On les déteste, tu te souviens comme on les hais ? Ris, ris de leurs mensonges plutôt que d’en pleurer. Attends. Je sens un souffle chaud s’approcher. Non, dis-lui d’arrêter, ce n’est pas comme ça qu’il faut faire. Le souffle s’accélère mais je n’ai pas peur, je te dis que je n’ai pas peur (-je vais mourir je vais mourir), mais éloigne-les vite, tu rampes et tu meurs, éloigne-les pour que tu vives, éloigne-les, je ne veux pas voir ça une deuxième fois, je ne veux plus vivre ça, je ne veux plus vivre tout court. Tout va mieux en fait…c’est toujours du mensonge. Je les déteste. Regarde cette détresse. Et je ne dois rien dire, tu le sais que je ne dois rien dire, jamais rien. Sinon quoi ? Sinon la colère, les complications, voire la honte…La honte comme quand on se fait rappeller que tout cela n’avait aucun sens, tu le sais aussi bien que moi, toutes les deux, nous avons du sens rien que dans l’obscurité. Alors qu’ils partent. Qu’ils nous laissent vivre seules dans le noir où tout se perd. D’ailleurs, où es-tu ?

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