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La dernière vague
9 octobre 2016

Et comme l’Espérance est violente

Et comme l’Espérance est violente

 

 

Tu dis « tu as à tant de choses à offrir, mais pas à moi. »

Tu ne comprends pas. Les choses que tu vois ont germé pour toi. Dans la forêt stérile qui me sert d’Amour, j’ai planté des arbres écarlates, qui, abreuvés par tes mots, poussent plus haut que les mauvaises herbes. Mais ils ne sont pas là pour quelqu’un d’autre. Je n’ai rien à offrir aux autres. Si elles ne sont pas pour toi, ces choses n’existent pas. Tu les as fait naître et tu les feras mourir, là est ton pouvoir, là est ma dévotion. C’est l’image dévorante de l’agonie, des racines sèches et des branches coupées qui agite mes mains pour t’empêcher de partir. Ce sont les arbres écarlates, fébriles, qui ancrent leurs racines toujours plus profondément à l’arrivée de la tempête. Mais il y a des choses que les mains tremblantes ne peuvent retenir. Seule, je continuerai de verser sur leur sol les larmes amères de la perte, pour ne pas les laisser mourir comme je t’ai laissée partir.

 

*

 

Lorsque le coup de tes paroles vient s’abattre sur ma poitrine, je voudrais ne pas pleurer. Je voudrais devenir une ombre, glisser contre toi, tomber à tes pieds, m’enrouler autour de tes jambes. Je voudrais vivre dans ta lumière, les yeux grands ouverts et le corps léger, moi ombre et toi soleil, je serais la bête ronronnante qui berce ton sommeil sans jamais le troubler de mon existence.

Quand sonne le moment de la dernière nuit, je coule sur toi comme un mauvais rêve.

 

*

 

Les Nocturnes

Il n’y aurait pas besoin de mots. Il n’y a plus de mots. Il y a seulement mes yeux vers toi. Il y a seulement la courbe de ta bouche, qui muselle les battements de mon cœur. Il y a seulement ma gorge nouée. Il y a seulement un unique désir dans mon esprit : continuer, encore un peu, à dessiner les motifs de mes sentiments sur ton dos nu. Dans l’obscurité de ma chambre, de la tienne, je compose sur ton corps la balade de mon désir, la valse de mon cœur et la messe de mon amour.

 

 

How could you run from me now?

The loneliest chime in the house

The loneliest chime in the house

You let it out you let it out

Come to me Calvary still I’m weeding and raking until

I’m bleeding in spite of my love for you

It bruised and bruised my will

Counting alluvial plains

The breathing inside of the range

You touched me inside of my cage

Beneath my shirt your hands embraced me

Come to me feathered and frayed

For I am the ugliest prey,

For I am the ugliest prey

The owl, the reckless reckless praise.

 

*

 

Si on allait quelque part ? On s’encombrerait pas de “je t’aime” dans nos valises. J’en porte déjà le poids conséquent dans mes yeux. On irait quelque part ensemble, avec ceux qui voudront nous accompagner, on se perdra le long des sentiers, pour que nos lèvres se retrouvent sur le chemin de la certitude. Comme un cycle infini, on pourrait s’attirer puis se repousser, liées par la seule envie que nos mains se rejoignent, nos mains libres, allégées du poids des mois du poids des mots. Je voudrais t’emmener quelque part, ce serait tout nouveau, je voudrais te voir sourire je voudrais voir ton sourire vers moi, même s’il ne m’est pas destiné.

J’aimerais tenir dans ma main la sphère translucide de mon amour, pour te montrer à quel point pour toi il est si simple, sa surface lisse, sa courbe parfaite, un amour comme je n’en ai jamais fait auparavant. Dans la nuit, il brille au souvenir de tes yeux.

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