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La dernière vague
12 juin 2014

Penser à réarranger le temps

Réarranger le temps

Renverser le pourpre

Un cœur séparé brisé réparé

Ris de l’oubli

Anesthésie

 

La ligne de notre temps est impossible à tracer, mon amour

Elle se courbe, se replie, sans retour

Notre début et notre fin indistincts

S’amusent à s’entrelacer comme nos mains.

 

Ton corps encore chaud est tout à coup si froid

S’il on retourne le sablier et que l’on laisse courir mes doigts

Ton corps m’est tout aussi inconnu, incongru

Je n’avais pas demandé à être dévêtue.

 

(et si mes yeux disent le contraire, écoute-les : c’est à eux qu’il faut obéir)

 

L’attente à rebours reste l’attente

Le corps immobile sur le plancher froid

Ramasser les derniers bouts de moi

Entendre les oiseaux qui chantent (le glas).

 

L’été est cruel, pervers et joueur

Je te vois contre d’autres corps en sueur

Une bouche immonde contre la tienne vient le commencer

Des lèvres douces qui t’effleurent viennent le terminer.

 

Et toujours tu reviens tout près, juste là

Au creux de mon ventre qui se tord

Contre la bouche qui me mord

Je me noie.

 

Changer l’ordre du temps n’y fera rien, tu es le cycle infini qui régit mes saisons, le fil qui muselle les battements de mon cœur.

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