La rosée noire

Les vagues s’entrechoquent tout bas
Mes entrailles se nouent comme ces ombres
Elles s’enlacent et se tordent
Et vous dansez à la faible lueur du jour.

J’étouffe, j’étouffe
Les sanglots disparaissent avec le temps
Ils sont aspirés par ce trou noir
La douleur.

Alors, plus de pleurs,
Le rire, cette façade inutile
Il est grotesque et vulgaire
Et chaque éclat est l’écho d’un soupir lent et chaud
Qui vient secouer la rosée.

Les gouttes d’ombre tombent
Non, non, je veux sortir
Elles brûlent chaque parcelle
De lumière dans mes yeux
Je ne vois plus que cette étendue de ténèbres.

Mais les ténèbres, les ombres
Le trou noir, la peur
C’est moi, oui,
Une coquille vide qui n’est que souffrance
Quand elle regarde et comprend
« C’est ici que je suis morte. »